Un blog sur Nottingham sans parler de sport, c'est inimaginable. La première chose qui m'avait surpris dès mon arrivée parmi les Britons, c'était de voir les étudiants habillés en sportswear à n'importe quelle heure de la journée. Quelques semaines ont défilé j'ai maintenant compris pourquoi . Ici tout est fait pour que les étudiants participent aux activités sportives.

Les anglais sont en effet bien loin du cliché physique qu'il est habituel de faire outre-manche. Rien qu'à la Nottingham Trent University, il y a plus de 40 clubs de sport du rugby au hockey, en passant par l'aviron (lever à 5h30 oblige, il faut être très motivé), le golf, l'escalade, la boxe, et bien d'autres.
Les couleurs de ces clubs sont donc fièrement portées par les étudiants membres, respectivement bleu/rose pour la Trent University et jaune/vert pour la Nottingham University.

Personnellement, je n'ai pas opté pour un sport en club malgré ces opportunités, car les 2 sports que je voulais pratiquer (moutain biking et aviron) m'obligeaient à passer des week-end hors de Nottingham et je ne pouvais pas vraiment me le permettre avec le nombre de rapports que nous aurons à rendre cette année. Je me suis retranché sur la salle de musculation (Gym en anglais) et la natation (au total 4 heures de sport par semaine). C'est donc naturellement que je vais vous parler de ces 2 activités, dont l'une est pratiqué à échelle exceptionnelle dans la ville.

La "Gym", c'est une religion par ici, on trouve des salles partout, à tous les tarifs (de £11 par mois au triple) selon nos préférences (taille, emplacement, modernité, flexibilité). La meilleure salle, selon moi et beaucoup d'anglais, se trouve dans le centre-ville, ouverte 24/7, pour £11 par mois. Niveau superficie, elle est immense, je dirais le quart d'un terrain de football, avec + de 170 appareils. Mais il y a un hic, et ce hic est la raison pour laquelle je n'y suis pas inscrit : il faut payer par internet avec une carte ANGLAISE. N'ayant qu'une carte bancaire française, je n'ai donc pas pu m'abonner et j'ai donc souscrit à la salle de sport officielle de la Nottingham Trent University, pour £99 l'année, un bon rapport Q/P.
Bien plus petite, elle dispose de tous les équipements modernes nécessaires et dispose d'horaires larges qui font qu'on se retrouve rarement à attendre pour pratiquer les appareils (treadmills, exercycles, bench press, dumbbells ...).

D'après mes statistiques ultra fiables (ou pas ...), 3/4 des étudiants masculins sont abonnés à une salle de sport, d'où le terme de religion que j'ai utilisé un peu avant.

Mais ce qui m'a le plus étonné, c'est l'engouement autour des boissons à base de protéines. La majorité des pratiquants y ont recours, ce qui a complètement dédramatisé l'idée que je me faisais de ces produits. Car en fait, sans faire un cours sur la nutrition, ces produits ne sont pas là pour faire augmenter le volume musculaire sans rien faire, ils sont juste là pour fournir les calories nécessaires à une croissance musculaire optimale après les entraînements. Cependant, même si ces magasins de suppléments alimentaires ont pignon sur rue, on sent tout de même que des regards curieux se jettent à l'intérieur aux heures de grosse affluence. Certes, les plus musclés ont recours aux produits comme la créatine et autres anabolisants qui peuvent s'avérer dangereux si la consommation est "surdosée", mais la principale différence avec la France, c'est qu'ici on ne se cache par pour prendre ce genre de produits.

Ma deuxième observation porte sur la piscine. Grâce à l'abonnement à la salle de sport, on peut rentrer à la piscine de Nottingham University pour £2 (contre £5 normalement). Cette piscine, longue de 25 mètres, est particulière sur 2 points au moins : la mixité et la profondeur.

Je n'ai pas encore visité d'autre piscine anglaise mais la premier constat fut celui de la mixité dans les vestiaires et les douches. Pas de séparation, tout le monde se douche au même endroit.

Quant à la profondeur, le sol incliné démarre à 1m25 et on arrive à 1m80 au plus profond, autant dire que j'avais pieds d'un bout à l'autre, et c'est un peu déstabilisant quand on est habitué aux bassins français dont la profondeur est toujours plus importante. J'ai d'ailleurs fait une constatation qui n'engage que moi, à cette heure-là il y avait plus de 80% de chinois. Est-ce une raison valable ... je pense pas mais j'ai quand même fait le lien rapidement !

Voilà plus ou moins tout ce que j'avais à raconter autour du sport en ce début d'année, pour démontrer qu'un temps souvent pourri ne décourage personne par ici, et surtout pas un anglais ;)

Sport' Ingham : a reason to live

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